La VNU, ou la diversification d'un grand groupe néerlandais. (Sofie Buyse)

 

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DEUXIEME PARTIE: LA SITUATION ACTUELLE DE LA VNU (1997-1999)

 

CHAPITRE I : La VNU contemporaine en chiffres

 

     Nous avons choisi l'année 1997 comme celle marquant une rupture avec l'histoire de la VNU, et ce, pour plusieurs raisons : tout d'abord il y a un agrandissement substantiel du groupe par l'acquisition de ITT World Directories, la plus grande acquisition dans son l'histoire.  La marge bénéficiaire de 15% visée pour l'an 2000 a déjà été largement dépassée deux ans plus tôt (19,6% en 1998).  Puis, il y a les restructurations de la division magazines grand public aux Pays-Bas et en Belgique.  Les éditeurs reçoivent leur structure actuelle.  En plus, les activités américaines deviennent considérablement importantes pour la croissance et le résultat du groupe, et leur contribution au chiffre d'affaires s'approche de celle des magazines grand public (cfr. infra).  Ajoutons-y le chiffre d'affaires du Business Information Europe, et nous pouvons parler d'une véritable métamorphose : l'édition de l'information d'affaires (sous les formes imprimée ou électronique) devient le pilier le plus important de ce groupe international.  Ainsi, à partir de 1997 il devient de plus en plus clair que la VNU aimerait vendre ses participations dans la télévision commerciale.  En janvier 1999, la VNU est le nouveau venu sur la liste des 500 plus grandes entreprises au monde, une liste rédigée par le Financial .  Le magazine d'affaires classe les entreprises selon leur valeur d'échange.  La VNU se situe à la 492e place[182].

 

     Le bilan 1998 de la VNU est largement positif.  Le chiffre d'affaires est de 5.384 millions de florins, une progression de 36%, pour un résultat de 1.082 millions de florins, en progression de 92%.  L'acquisition de World Directories a produit la contribution la plus signifiante à cette croissance du résultat (37%).  Mais en comparaison avec 1997, les résultats de tous les groupes se sont améliorés.  En matière de magazines et de quotidiens, la VNU se réjouit de l'augmentation du volume publicitaire et de la diminution des coûts d'impression, bien que les frais de démarrage soient élevés en Europe de l'Est.  La croissance du résultat de Business Information USA est due aux acquisitions, celle du Business Information Europe au succès de la presse d'affaires.

 

     Seule source de souci peut-être: la dépendance du groupe des recettes publicitaires.  Par l'acquisition de World Directories, cette dépendance n'a fait qu'augmenter, quoique l'éditeur affirme que la plupart des clients font de la publicité dans les guides commerciaux chaque année, sans interruption (cfr. infra). 

 

     En mai 1998, la VNU redéfinit sa stratégie.  Le groupe donne désormais priorité à trois activités : les magazines grand public, l'information d'affaires (imprimée ou au moyen de banques de données) et les annuaires téléphoniques.  La VNU maintient ses participations dans les quotidiens régionaux, la production télévisée et les éditions éducatives, mais sans nourrir l'ambition de les accroître.  Les participations minoritaires dans la télévision commerciale sont à vendre (cfr. infra)[183]

 

     L'évolution vers cette nouvelle stratégie devient déjà perceptible en 1997 en analysant les chiffres d'affaires.  Avec un chiffre d'affaires total de 40%, les divisions Business Information Europe et Business Information USA dépassent en 1997 déjà largement le chiffre d'affaires de VNU Tijdschriften (32%).  La tendance à la baisse continue également pour le Dagbladengroep, qui contribue pour 18% en 1997 et ensuite pour 16% en 1998 au chiffre d'affaires global.  Telephone Directories réalise immédiatement 16% du chiffre d'affaires global, un an après son acquisition.  Il semble donc que la VNU a racheté une mine d'or.

 

     Enfin, pour attirer l'attention sur le profil du groupe à la fin de 1999, la VNU reçoit le 7 mars 1999 un nouveau "corporate design" ( la VNU se donne le 7 mars 1999 une nouvelle image).  En même temps que l'introduction d'un nouveau style, on note également des modifications au niveau des noms :

* VNU n'est plus une abréviation.  Le terme "Verenigde Nederlandse Uitgeversbedrijven" (Sociétés d'édition néerlandaises unies) est désormais dépassé.  C'est maintenant simplement VNU bv, sans plus de signification bien précise.  Le nom du holding est VNU nv.

*  Le nom de la division Magazine Group International bv (cfr. infra) change en VNU Magazines bv[184].

 

 

CHAPITRE II : Les magazines grand public de la VNU

 

§I.  VNU TIJDSCHRIFTEN: LES MAGAZINES GRAND PUBLIC AUX PAYS-BAS

 

     De plus en plus a lieu sur le marché périodique une segmentation ; différents domaines d'intérêt,  phases de la vie, mentalité,- ce sont là autant de nouveaux segments.  Les Pays-Bas se trouvent en tête de liste en ce qui concerne le nombre de titres par tête d'habitant.  La difficulté pour les éditeurs à la fin des années 90 est donc d'anticiper le plus tôt possible sur ces nouvelles mentalités et de chercher des créneaux commerciaux.  La position de la VNU, qui exploite des banques de données axées sur le style de vie et qui entreprend continuellement des études de marché, est donc privilégiée.  La composition de son portefeuille change constamment.  Pour pouvoir répondre au mieux à ce développement VNU Tijdschriften subit en 1997 une restructuration radicale.  Les trois divisions (De Geïllustreerde Pers, Spaarnestad et VNU Telepress) fusionnent et vont concentrer leurs activités à Hoofdorp, la nouvelle location.  Les trente-sept titres sont répartis sur  neuf agglomérats d'édition, qui forment des éditeurs plus au moins indépendants et qui doivent attirer une certaine cible :

1.  Libelle (pour le titre du même nom)

2. Margriet (pour le titre du même nom)

3.  Jeunes femmes (Viva, Yes, Fancy, Tina, Kiss, Flair)

4.  Hommes (Panorama, Nieuwe Revu, Autoweek, Playboy)

5.  Show/télévision (Story, Break Out!, TopSanté, Beau Monde, Bingo, les magazines de jeux et l'hebdomadaire à lancer dans l'avenir Vrouw Vandaag)

6.  Femmes special interest (Knip Mode, Kinderen, Ouders van Nu, Vorsten, Tip Culinair)

7.  Habitation (VT Wonen, Eigen Huis & Interieur, Mijn Tuin, Handig, DoeHetZelf, Ariadne)

8. Style de vie et voyages (Nouveau, Cosmopolitan, Marie Claire, Grasduinen, Panda)

9.  Jeunes (Donald Duck et autres éditions de Disney, Bobo, Sesamstraat, Banjer, Kijk et Zo Zit Dat)  Un dixième arrondissement "business development" héberge des activités qui dépassent les neuf autres divisions.  Enfin, la VNU veut décentraliser sa régie publicitaire, Admedia, pour que les assortiments organisent eux-mêmes l'acquisition des annonces.  Admedia continue à recruter des annonces pour Libelle, Margriet, Viva, Tip Culinair et Flair[185].

 

     Le marché périodique reste donc très dynamique : des titres sont lancés, d'autres sont abandonnés.  Mais la VNU est, pour la première fois depuis des années, attaquée dans son monopole. Le 9 septembre 1997 l'éditeur Kontekst lance un magazine féminin Vriendin (tirage : 150.000).  Quelques jours après, le 17 septembre, la VNU réagit par le lancement de Vrouw Vandaag (140.000 exemplaires).  Les deux titres visent des femmes entre 25 et 30 ans avec un intérêt pour des achats avantageux.  En plus, leur prix de vente est relativement bas.  Les deux éditeurs poursuivent  l'idée de créer une sorte d'hybride entre Libelle et Story, mais il semble que ce soit le concurrent qui ait trouvé la bonne mixture.  Vriendin connaît plus de succès que Vrouw Vandaag.  Même scénario dans le segment des magazines axés sur la famille.  En septembre 1997 l'éditeur Weekbladpers Tijdschriften introduit un mensuel J/M pour les parents d'enfants de 6 à 12 ans.  En novembre la VNU réagit avec un trimestriel Wat worden ze al groot, pour les parent d'enfants de 4 a 12 ans.  Ce segment est encore renforcé par la VNU en 1998 par la participation de 40% dans Geomatix International bv, qui regroupe entre autres un service de félicitations (Felicitas) et un éditeur (Publipress).  Dès la participation de VNU dans le holding, un des magazines sponsorisés Groter Groeien est vendu au numéro.  Avec un tirage payant de 160.000 il devient le plus grand titre dans le domaine de l'éducation des enfants[186].

 

     Le succès des magazines axés sur l'habitation est suivi d'un autre, celui des magazines axés sur le jardin et les animaux.  Rappelons le succès du magazine de la VNU Mijn Tuin (cfr. supra).  En février 1998 le groupe lance Tuinieren.  La nouveauté est que le magazine est axé sur les débutants.  Le magazine Grasduinen, lancé comme magazine axé sur la nature, se recentre sur les voyages.  Autre formule testée par la VNU : un magazine axé sur le voyage, la mode, l'habitation, l'hygiène corporelle, la cuisine luxueuse, le tout sous un seul titre (Living, lancé en février 1998).  A l'aide d'une campagne  publicitaire spectaculaire, la VNU promeut en juin 1998 le lancement d'un nouveau magazine de styles de vie Beauty, avec comme sous-titre by Cosmopolitan.  Le titre est né d'un supplément populaire de Cosmopolitan.  Si la formule remporte du succès, Beauty devient un trimestriel.  Toujours en 1998, la VNU lance des magazines informatiques pour le grand public et pour les débutants, ainsi par exemple Computer Idee et PC KnowHow.  Surtout Compurter Idee connaît du succès.  En rapport avec le programme télévisé le groupe lance, avec succès, le mensuel Teletubbies.  Le 14 avril 1999 le segment "jeunes femmes" lance One, un titre positionné entre les titres Fancy et Viva.  Le magazine veut attirer des femmes de 20 à 25 ans, qui "sont indépendantes et libérales et qui font ce qu'elles veulent, sans être féministes".  Le lancement s'est fait un mois plus tôt que prévu, ceci dans le but de précéder le lancement, prévu pour le 23 avril, d'un titre concurrent bien que pas tout à fait semblable au The Music Factory, baptisé More.  More veut également attirer les hommes[187].

 

 

     Les magazines Libelle et Margriet voient diminuer leur tirage respectivement de 3,4% et de 3,2%.  Ainsi, ils baissent sous le seuil des 700.000 et 500.000 exemplaires.  En mars 1999 VNU Tijdschriften décide de repositionner les deux titres avant fin 1999.  Le plus grand souci est que les deux titres se ressemblent trop.  Les deux magazines vont être réunis dans un agglomérat d'éditions pour mieux régler la concurrence réciproque.  Pour les jeunes femmes, le tirage du Viva augmente à 10%, celui de Yes et Flair diminue légèrement.  En 1996 la formule rédactionnelle de Yes change.  La rédaction choisit une approche plus directe où des sujets comme le suicide, le divorce etc. sont traités.  Mais en 1997 il semble que cette nouvelle approche soit un fiasco, la cible devenant trop jeune et la concurrence avec un autre magazine de la VNU (Fancy) trop grand.  En 1997 on décide de relancer Yes sous Nieuwe Yes pour les jeunes femmes de 19 à 24 ans.  Panorama baisse sous le seuil des 200.000 exemplaires.  Nieuwe Revue perd à nouveau une partie de son tirage.  Même scénario pour Playboy et Autoweek.  Les magazines du segment femmes special interest perdent tous quelques exemplaires.  Les magazines de styles de vie par contre ont presque tous le vent en poupe : Beau Monde (+34%), Marie Claire (+14%), Cosmopolitan (stable).  Une évolution assez bonne est également à noter pour les magazines axés sur l'habitation.  Le tirage du Story montre une tendance diminuée.  En général les magazines pour jeunes marchent bien.  La perte de Donald Duck (-2%) est limitée, le tirage de Fancy  (l'ancien Popfoto) augmente même à 17,5%.  Webber (not for girls and parents), axé sur les garçons de 13 à 20 ans, est retiré du marché en mai 1998. Il semble que les garçons lisent moins que les filles. Break Out! subit sa première modification de style et paraît des mars 1999 pour une cible de 16 à 17 ans.  Quoique le bilan global semble plutôt négatif, le tirage total des magazines grand public du VNU Tijdschriften augmente en 1997 avec 1%.  Les titres ont profité de la situation économique favorable et de la hausse du volume publicitaire, mais surtout du succès des magazines axés sur l'habitation et les autres magazines spécialisés[188].

 

     Le 5 mars 1998 le groupe prend un intérêt de 75% dans HPR, le holding qui organise chaque année, en collaboration avec la VNU (1993), le salon de l'habitation le WoonbeursVNU Tijdschriften va devenir propriétaire de ce holding en 2003.  Le 17 juillet le groupe rachète WIN Productions, un éditeur de magazines de jeux dont les plus connus sont les éditions 10 voor Taal, du programme du même nom émis par le TROS et la VRT.  Dans le domaine des magazines de jeux, la VNU est active dans trois pays : aux Pays-Bas (entre autres Bingo, Puzzelsport), en Hongrie (Füles) et en Grande-Bretagne (entre autres The Puzzler)[189]

 

     En 1998 VNU Tijdschriften se lance dans les applications Internet.  Ainsi, il y a par exemple le site de Libelle et des sites pour les annonceurs.  Aujourd'hui, presque tous les magazines grand public ont un site électronique (line-extensions).  Au début de 1999 les activités audiovisuelles du CVI Media Group et RCV Entertainement (cfr. infra) sont transférées au VNU Tijdschriften, après l'abandon de la division télévision et divertissement en 1998.  Le 8 avril 1999 le CVI Media Group rachète D&D Producties, qui fusionnera avec IDTV vers ID&DTVD&D réalise des programmes télévisés pour les chaînes commerciales et publiques[190].

 

     A côté des renvois vers Internet, certains magazines concluent des accords avec des fabricants pour associer leur nom à un produit (brand-extensions).  vt Wonen ,par exemple, lie son nom à la peinture murale, Libelle à des enveloppes de couettes, Ariadne à du papier peint, Cosmopolitan à des vêtements de bains etc.  Dans l'avenir la VNU Tijdschriften va stimuler cette forme alternative de publicité[191].

 

§II.  MEDIAXIS : LA SITUATION DES MAGAZINES GRAND PUBLIC EN BELGIQUE

 

     Le 19 juin 1997 la IUM/SIE change son nom en Mediaxis.  "Un nom bilingue qui symbolise la nouvelle culture de la société", indique le président J. Vandewijngaerden, responsable de la rationalisation de l'entreprise.  Mais il insiste : "Notre groupe ne change pas de nom par simple souci de modernité.  Si nous avons décidé de modifier notre identité graphique et visuelle, c'est parce que nous avons nous-mêmes évolué et qu'une nouvelle culture a peu à peu vu le jour dans notre entreprise"[192].

 

     Le nom est une chose, mais fonctionner comme une entreprise reste difficile pour Mediaxis et demande des efforts soutenus.  Les services doivent fusionner, il faut mener une politique des salaires équitable, et les rancunes entres rédactions concurrentes doivent être résolues.  Mais quelques semaines après le changement de nom, il semble que la rationalisation ait des conséquences pour les salariés et les titres existants.  Les mensuels Elga et Feeling doivent fusionner en décembre 1997 et le Nieuwe Panorama va être abandonné.  Raison de la fusion des deux magazines féminins : cannibalisme interne ou trop de concurrence entre les deux titres.  Raison de l'abandon du  Nieuwe Panorama : une situation de perte structurelle.  Le mécontentement des journalistes est grand : est-ce qu'on peut vendre un magazine comme de la margarine ?  Des actions et même une grève de 24 heures (6 août 1997) ne changent rien aux décisions du management.  En décembre 1997 le Nieuwe Panorama est vendu à l'éditeur indépendant De Vrije Pers (créé pour l'occasion en décembre 1997) qui le relance sous le nom P-Magazine[193].

 

     Nouveauté dans l'assortiment de Mediaxis : l'exploitation du mensuel Marie Claire, entrée dans une joint venture SBPP.  Mediaxis y participe pour 50%.  Puis il y a le lancement en février 1998 de deux magazines spécialisés, axés sur l'habitation Feeling Wonen (tirage : 32.000 exemplaires) et Gael Maison (18.000 exemplaires), qui paraissent six fois par an.  Devenu leader dans ce segment, les titres paraissent dix fois dès 1999.  En mars 1998 suit le lancement unique de Feeling Tuinen et Gael Jardins.  Après il sont publiés comme annexe à Feeling Wonen et Gael Maison. Mediaxis explore donc de plus en plus le marché périodique spécialisé.  Le 7 octobre 1998 l'éditeur lance un magazine pour jeunes S/M avec une édition francophone et néerlandophone.  Le lancement est un échec, quelques mois plus tard, le titre est retiré du marché.  Dans l'avenir Mediaxis veut lancer deux magazines informatiques pour le grand public et un newsmagazine.  Sur l'évolution de ces projets nous ne recevons pas une réponse claire de l'éditeur.

 

     Il est clair que la part de marché de Médiaxis est plus grande en Flandre qu'en Belgique francophone (cfr. infra).  Les lecteurs francophones lisent beaucoup plus de magazines venant de France et il y a la forte concurrence des magazines de l'éditeur de Ciné Télé Revue et les magazines de Roularta.  En Flandre, les grand concurrents de Mediaxis sont De Persgroep et Roularta.  La hausse de la diffusion nette payante en Flandre est surtout causée par les magazines Flair, Libelle et Fit & Gezond et, à un degré moindre, par Story et Feeling.  En Belgique francophone cette hausse est due aux magazines Télé Vision, Flair et Gael.

 

     Le 1 janvier 1997 The Narrowcasting Company (TNCC) commence à émettre des émissions pour médecins, pour personnes qui se trouvent dans la salle d'attente d'un médecin ou d'une clinique (Wait TV avec des infos sur la santé) et pour des malades à l'hôpital (Care TV).  La VNU prend via Mediaxis un intérêt de 26% dans cette entreprise qui réalise des programmes néerlandophones à public circonscrit.  Pour l'avenir la TNCC prévoit d'autres chaînes thématiques.  Pour les programmes actuels il y a collaboration avec le magazine Fit & Gezond.  En plus, la régie publicitaire de Mediaxis, Medialogue, cherche des sponsors pour les émissions[194].  Mais le 27 mai 1998 Mediaxis fait savoir aux autres actionnaires qu'il compte quitter l'actionnariat de la société.  Selon l'éditeur les chaînes devaient être cryptées et diffusées uniquement auprès de la ciblé visée (surtout pour attirer des annonceurs), mais TNCC diffuse sur le câble flamand sur une chaîne reçue par tous[195].

 

§III. VNU MAGAZINE GROUP INTERNATIONAL : LA SITUATION DES MAGAZINES DE LA VNU EN EUROPE

 

     L'éditeur anglais BEAP renforce en 1997 sa part de marché et améliore le résultat, grâce à des économies et une livre sterling forte.  La baisse de la livre sterling influence en 1998 la baisse du résultat, mais la position sur le marché est renforcée à nouveau par le lancement d'un mensuel Chat Crossword

 

     De 1997 à 1999 la VNU fait des efforts sérieux pour élargir sa base en Europe de l'Est.  Les éditeurs en République Tchèque et en Hongrie évoluent favorablement.  La VNU publie et diffuse chaque année 85 millions d'exemplaires dans ces pays.  L'assortiment de l'éditeur tchèque Mona est renforcé le 18 mars 1997 par l'acquisition d'un autre éditeur Ring, qui édite le magazine à caractère général du même nom Ring (diffusion payante : 80.000 exemplaires par semaine).  Le 3 juillet 1997 un autre éditeur Kwety Ceské est racheté.  Il édite également un magazine à caractère général Kvety (280.000 exemplaires par semaine) et un autre hebdomadaire Astro. Ensemble avec le lancement du mensuel Puls et l'hebdo Flair, l'éditeur Mona domine le marché tchèque des magazines grand public.  Le 23 juin 1999 Mona acquiert le groupe d'édition et d'information Strategie Praha, actif en République tchèque et slovaque.  Le groupe domine le marché des magazines d'affaires dans les domaines du marketing et des communications, de la santé et de l'agriculture.  Il participe également dans divers éditeurs de magazines grand public[196].  L'éditeur hongrois Erasmus Press sait renforcer sa position en lançant le magazine axé sur l'habitation Praktika.  Il crée également une joint venture avec Hearst International (sous le nom VNU Budapest Lapkido) pour publier l'édition hongroise du mensuel Cosmopolitan, le premier magazine styles de vie dans le pays.  En 1998 l'éditeur lance Story, le mensuel axé sur l'habitation Otlet Mozaik, le magazine informatique Easy PC et le magazine économique et financier Figyelö[197].

 

     Le premier janvier 1998 la VNU acquiert 35% des actions de l'éditeur indépendant russe Independant Media.  L'éditeur, créé en 1992 (après l'échec de la joint venture avec VNU, cfr. supra), est le plus grand éditeur de magazines grand public.  Il publie entre autres sept magazines grand public (Cosmopolitan, Good Housekeeping, Marie Claire....), trois journaux (entre autres The Moscow ), des publications financières (entre autres Capital Markets Russia) et fournit des services financiers.  Pour la deuxième fois, la VNU prend le risque d'explorer le marché russe.  Selon elle, ce marché dispose d'un énorme potentiel de croissance.  Le 7 avril 1999 Independant Média crée une joint venture avec Dow Jones & Company (l'éditeur du The Wall Street Journal) et Pearson plc(l'éditeur du The Financial ) pour lancer un quotidien d'affaires en langue russe[198].  Enfin la VNU crée en 1998 une joint venture avec Hearst International pour la création d'un éditeur en Roumanie.  Le Cosmopolitan va être le premier magazine de VNU-Hearst Romania, dans laquelle VNU participe pour 65%[199].

 

     Il est clair que la VNU ne veut pas seulement renforcer sa position sur le marché périodique grand public, mais qu'elle cherche également des parts dans le marché de la presse d'affaires.

 

§IV.  LE GROUPE DE VENTE

 

     La structure est à nouveau simplifiée en 1997 pour optimaliser le service.  Ainsi les activités de l'entreprise qui organise des chemises rassemblant des revues, Leesland, sont transférées au VNU Tijdschriften.  L'efficacité d'Aldipress s'améliore constamment, notamment par l'introduction de l'outil informatique[200].

 

 

CHAPITRE III : Le VNU Dagbladengroep

 

§I. LES QUOTIDIENS RÉGIONAUX

 

     In 1998 le Groupe des Quotidiens dispose de cinq quotidiens régionaux, qui paraissent dans des éditions régionales diverses.  Dans la zone de répartition (2,2 millions habitants), la part de marché de ces quotidiens est de 60%.  La part des abonnements est également très haute : 95%.  Le 9 mai 1998 De Stem et Brabants Nieuwsblad paraissent pour la première fois sous un seul titre BN/De Stem[201].

 

     Le Dagbladengroep domine le marché dans le sud et le sud-est des Pays-Bas.  Le premier janvier 1997 le Brabants Dagblad acquiert Het Nieuwsblad voor Het Land van Heusen en Altena et l'intègre comme septième édition dans son quotidien.   Le 4 mars 1998, le groupe annonce une collaboration avec trois autres éditeurs régionaux (Hollandse Dagbladcombinatie, Noorderlijke Dagblad Combinatie et Wegener Dagbladen), et ce, pour renforcer leurs positions sur le marché national des annonces publicitaires.  Ensemble, ils représentent un tirage de 2,3 millions d'exemplaires ou 95% du tirage total du marché quotidien régionaux.  Aux Pays-Bas le total des annonces nationales dans les quotidiens représentent une somme de 1.135 millions de florins.  De ce total, les quotidiens nationaux reçoivent 644 millions de florins, les quotidiens régionaux 491 millions de florins.  Par cette joint venture, baptisée De Nationale Regiopers, les annonceurs peuvent faire de la publicité dans tous les quotidiens par la voie d'un seul guichet.  Ce guichet donne accès au 5,5 millions de consommateurs.  En 1998 la part de marché du Groupe de Quotidiens sur le marché néerlandais des quotidiens reste de 18%.  Le 29 mars 1999 le Dagbladengroep commence une étude pour mieux pouvoir anticiper sur les exigences du marché publicitaire et du marché des lecteurs.  Le groupe s'attend à un changement de situation du marché et une restructuration semble inévitable.  L'idée est d'intégrer les rédacteurs en chef à la direction de leurs journaux, afin qu'ils puissent, eux aussi, réfléchir sur les possibilités d'augmenter le tirage et les recettes publicitaires [202].

 

     Mais comme nous l'avons déjà mentionné ci-dessus, la VNU veut maintenir ses parts de marché sur le marché des quotidiens régionaux, mais sans pour autant chercher à les renforcer.  Le président Jaap Scholten en mai 1998 disait : "VNU est un des plus grand éditeurs de quotidiens aux Pays-Bas.  Nous voulons sauvegarder cette situation, mais nous ne cherchons pas une expansion en dehors des Pays-Bas.  Non, même la Belgique ne nous intéresse pas."[203]

 

§II. LES TOUTES-BOITES

 

     En 1998 VNU Dagbladen diffuse chaque semaine environ 3 millions de toutes-boîtes.  Il y a 69 titres dont la plupart paraissent en semaine et quelques-uns pendant le week-end.  Sous les éditeurs régionaux existants opèrent des noyaux d'édition autonomes.  En 1999 le nombre de titres augmente à 72.  Selon une recherche d'Intomart, le taux de lectorat total des toutes-boîtes de VNU est de 79,8%.  Le titre le plus populaire est le Wischpost avec un taux de lectorat 97%, le moins populaire est le Kempenpost avec un taux de lectorat de 25%.  Surpris par le résultat positif de l'enquête, le groupe veut diviser pour l'avenir certains titres pour créer de nouvelles toutes-boîtes[204].

 

§III. LES QUOTIDIENS DE CABLE

 

     En 1998 VNU Dagbladengroep édite dans sa zone de répartition 40 quotidiens télévisés, avec 1,1 million d'abonnés.  Les quotidiens de câble paraissent dans plusieurs éditions et offrent de l'actualité, des services télétextes et même des programmes pour une cible comme Woon-TV, qui donne l'offre de maisons de la région avec texte et photos[205].

 

§IV.  LA TÉLÉVISION RÉGIONALE

 

     TV8 Brabant commence ses émissions le premier septembre 1996.  Le taux d'écoute de cette chaîne est élevée : 95% des 800.000 raccordements en Brabant.  TV8 Limburg, créée comme joint venture entre Dagblad De Limburger, Het Limburgs Dagblad et MEGA, commence à émettre le premier janvier 1997.  La chaîne touche 99% des 400.000 foyers raccordés.  TV8 réalise chaque soir un programme d'une demie heure à une heure, qui se répète et s'adapte, au besoin, jusqu'au matin.  Selon les derniers mesurages officiels (Intomart), les chaînes atteignent 2 millions de spectateurs dans le Brabant et 1 million de spectateurs au Limbourg.  La VNU recherche des possibilités pour une collaboration avec le service public.  Ceci mène à une fusion entre Omroep Limburg (chaîne publique) et TV8.  La nouvelle chaîne (L1 Radio en TV) commence à émettre le 29 juin 1999.  En juillet la VNU annonce la disparition de TV8 Brabant qui va travailler désormais pour la chaîne publique Brabant TV[206].

 

§V.  LES SERVICES EN LIGNE

 

     A côté des éditions imprimées de VNU Dagbladen, il y a les éditions interactives sur le World Wide Web. (toile d'araignée mondiale)  Chaque jour 150 à 200 articles nouveaux sont publiés et les internautes peuvent consulter du matériel historique.  Bien sûr le groupe veut également attirer des annonceurs par cette voie.  Dès le début de 1998 il existe également un site thématique payant pour vacances (BanenNet).  A part ce site consacré aux vacances, on trouve de l'information sur des choses aussi diverses que la façon de rédiger une lettre de candidature, sur les salaires etc.  En 1999 le site attire 10.000 abonnés.  En décembre 1997 la VNU se retire du projet Internet City Online; parce que les sites des quotidiens de la VNU sont en concurrence avec ce projet.  Ce qui n'était pas prévu.  Wegener continue seul le projet[207].

 

 

CHAPITRE IV : Radiotélévision et divertissement

 

     Les rumeurs qui circulaient en 1996 continuent de circuler en 1997.  Le 15 janvier 1997 CLT-Ufa annonce qu'il achètera la part de 44% de VNU dans VTM.  Mais la VNU dénie : "Nous reconsidérons notre position dans VTM, mais ce n'est pas urgent.  Il n'est pas question d'une vente probable à CLT-Ufa.[208]"  D'où viennent ces rumeurs ? Probablement du fait que la participation de VNU dans VTM ne lui apporte ni un contrôle subséquent de l'entreprise  ni des dividendes fantastiques (en 1996, 348 millions de FB de pertes pour VTM, en 1997 : l'équilibre financier).  En plus, il y a l'échec de la tentative de Mediaxis de racheter la part du Belgian Media Holding qui lui aurait permis de prendre le contrôle de la TV privée.  Mais le 19 juillet 1997 HMG avoue qu'elle a également subi une perte considérable de 47 millions de florins en 1996.  La perte est plus grande que ce qu'avait laissé entendre, le 6 juin 1997, l'actionnaire CLT-Ufa dans son rapport annuel.  La perte énorme est due aux débits de 42 millions de florins de programmes et de séries qui devaient être reprogrammés plus tard.  Mais certains d'entre eux ne récoltaient pas des recettes publicitaires[209].  En novembre 1997 le Commissariat pour les Médias oblige les chaînes RTL4 et RTL5 de s'adapter avant le premier janvier 1998 à la législation néerlandaise en matière de publicité et de sponsoring.  Cette législation est beaucoup plus sévère que celle du Luxembourg et va coûter au HMG quelques dizaines millions de florins.  Le HMG va en appel.  Le juge suspend le 25 mai 1998 la décision du Commissariat.  Il trouve qu'une recherche plus approfondie est nécessaire avant de déclarer les chaînes HMG, néerlandaises ou luxembourgeoises[210].

 

     Le 17 avril 1998 la VNU est Mediaxis annoncent officiellement leur intention de vendre leur participation respectivement dans le Holland Media Groep (25%) et dans VTM (44,26%).  RTL4, RTL5 et Veronica ne font pas assez de bénéfices pour le groupe.  Veronica a réalisé en 1997 un bénéfice de 36 millions de florins, mais RTL4 et RTL5 ensemble ont subi une perte de 30 millions de florins.  Avec une part de marché de 20% RTL4 continue , en 1997, d'être la chaîne la plus populaire, mais il y a le déclin dramatique de RTL5.  Le premier juillet 1998, la VNU annonce un accord sur la vente de sa participation de 38% dans RTL4 SA à CLT-Ufa, l'actionnaire principal de la chaîne commerciale.  Le 17 juillet 1998, la VNU annonce également la vente de sa participation dans VTM au Vlaamse Media Holding, qui avait un droit de préemption.  La VMH est désormais une joint venture 50-50 entre le Roularta Media Group et De Persgroep[211].

 

     Le premier mai 1997, la VNU acquiert une participation de 50% dans RCV Entertainment.  RCV est l'entreprise indépendante de distribution de droits de films, vidéo et télévision la plus grande au Bénélux.  L'entreprise existe depuis 19 ans,  dispose d'un catalogue varié d'environ 1000 films américains et acquiert chaque année quelques 100 titres nouveaux des producteurs indépendants comme Miramax, Rysher, Mandalay et Cinergi.  Par cette participation la VNU étend ses activités sur le marché européen du divertissement[212].  En 1998 les activités du RCV Entertainment et CVI Media Group sont transférées au VNU Tijdschriften  (cfr. supra).

 

 

CHAPITRE V : Business Information Europe (BIU)

 

     En 1997 le résultat de cette division augmente considérablement grâce aux magazines professionnels.  Le résultat des services d'information marketing est négatif en 1997, notamment à cause des frais de démarrage et la forte concurrence au Grande-Bretagne, mais cette situation se renverse en 1998.

 

§I.  BUSINESS PRESS EUROPE

 

     La hausse du résultat de la presse professionnelle est due à la forte croissance des annonces de recrutement aux Pays-Bas, en Belgique et en Grande-Bretagne.  VNU domine le marché des magazines informatiques dans ces trois pays.  Le magazine Intermediair peut être consulté dès 1997 en ligne (Intermediair Online).  L'éditeur Gruppo Editoriale Jackson subit des pertes à cause de la concurrence effrénée sur le marché informatique, mais la situation se redresse dès 1994.  En France, la VNU étend le 17 mars 1997 sa participation dans l'éditeur Excelsior Informatique de 18 à 100%.  Avec ses mensuels Science & Vie Micro et SVM Macintosh l'éditeur, et donc désormais la VNU, domine le marché français des magazines informatiques.  Pour renforcer les positions des publications d'affaires en Europe et aux États-Unis, les deux divisions créent ensemble une structure de vente.  Il y a également une collaboration rédactionnelle entre les différentes organisations des différents pays.  PC Dealer est édité dans 6 pays, Network News dans 3 pays, comme Personal Computer World et Computing dans 2 pays.  Le 9 juillet 1999 le groupe renforce de nouveau sa position sur le marché anglais de publications IT, en rachetant les publications CMP en Grande-Bretagne et en France.  Il s'agit de titres comme Computer Reseller News et Informatique.  Quelques jours plus tôt, la Cour à La Haye avait donné raison à la VNU en référé contre The Monster Board.  Cette organisation qui crée des sites consacrés aux vacances, avait employé le mot Intermediair pour faire de la publicité sur Internet.  VNU a les droits sur le nom Intermediair [213].

 

§II.  BUSINESS MARKETING INFORMATION SERVICES EUROPE

 

     Les activités européennes dans le branche "marketing information services", l'ancien Calyx, opèrent dès 1997 sous le nom Claritas Claritas Europe est actif dans 9 pays (GB, France, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Espagne et Suède) et les activités sont développées en collaboration avec la filiale américaine Claritas.  La marque Claritas Europe offre des services d'information marketing et en particulier precision marketing.  De precision marketing relèvent des systèmes géodémographiques et des systèmes études de marché, qui donnent une information spécifique sur le consommateur selon les voeux du client La clientèle consiste en fabricants d'articles de marque, l'automobile, groupes financiers, organisations de voyages, entreprises d'achats par correspondance, groupes médias etc.  Mais le groupe est également actif dans le domaine du databasemarketing (par exemple la construction des fichiers de la clientèle de VNU, complétés par des questionnaires aux abonnés) et la distribution des données "styles de vie" de foyers.  Claritas Nederland, par exemple, dispose d'une banque de données avec de l'information démographique et styles de vie de 1,4 millions de foyers[214].  Selon la VNU la croissance dans BIE dépend moins d'acquisitions, que de lancements de produits.   Nous ne sommes pas en mesure de vérifier si tel est effectivement le cas.  De 1997 à 1998 VNU Business Information Europe mène une véritable politique d'acquisitions.

 

     Le 6 juin 1997 le groupe crée une joint venture avec l'entreprise suédoise EBC Information AB SVARClaritas Micromarketing va offrir des services d'information marketing au marché suédois.  Par cette création, la VNU pénètre le marché de l'Europe du Nord.  Le 30 juin 1996 VNU rachète AXIS Conseil SA à Paris.  Axis fournit des services d'information marketing à l'automobile, les institutions financières et la télécommunication.  AXIS fusionne avec Claritas France.  Le premier janvier 1998 VNU augmente sa participation dans Claritas Deutschland Data+Services de 33 à 67%, un an plus tard, le 19 janvier 1999 elle devient propriétaire de Claritas Deutschland.  Le 19 janvier 1999 le groupe annonce également le rachat du bureau espagnol de services informatiques RTA et l'acquisition d'une participation de 90% dans Geodan Polska, qui domine le marché des données géodémographiques.  RTA fusionne avec Claritas España, Geodan Polska est rebaptisée Claritas PolskaAbacus Direct Europe est une joint venture entre Abacus Direct et Claritas EuropeAbacus Direct offre aux États-Unis des banques de données aux entreprises qui font des catalogues pour des achats par correspondance.  Le premier février 1999 VNU acquiert 40% de la société anglaise Altwood Systems, spécialisée dans des banques de données sur le consommateur et la gestion des campagnes.  Enfin le premier juillet 1999 VNU BIE rachète ADDE, une entreprise spécialisée dans l'information géodémographique et les logiciels informatiques[215]

 

 

CHAPITRE VI : Business Information USA

 

§I. VNU MARKETING INFORMATION SERVICES (MIS)

 

     La branche "marketing information services" offre via des banques de données propres ou des banques de données de tiers, des données de marché sur les biens de consommation, le commerce de détail, les supermarchés, les médicaments, les produits et services financiers, les médias, le divertissement, les voyages et le temps libre.  Les cinq sous-divisions qui renforcent continuellement leurs positions par acquisitions, donnent les services suivants :

1.  Precision Marketing Group : (cfr. supra) Le 15 mai 1997 ce groupe est renforcé par le rachat du National Decision Systems, une entreprise qui fournit de l'information marketing aux entreprises de télécommunication, d'assurances etc.  Le même jour Equifax et VNU MIS concluent un accord de collaboration pour dix ans.  Equifax domine le marché américain de l'information sur crédits pour consommateurs et assurances.  Désormais VNU MIS peut disposer des banques de données d'Equifax.

2.  Media Information Group : dépenses publicitaires, mesures, mediaplanning, systèmes d'achats, réalise par la société Competitive Media Resporting.

3.  Entertainment Information Group : services d'information pour l'industrie cinématographique, vidéo et musique.  Ainsi le 15 septembre 1997 VNU acquiert The National Research Group, qui offre des conseils aux studios de cinéma comme Columbia, Paramount, MGM etc. en ce qui concerne le lancement des films.  Le groupe entreprend également des recherches dans plusieurs domaines sur les marchés américains, européens et asiatiques.  Le 20 mars 1998 Soundscan et VNU USA concluent un accord de collaboration.  Sous le nom Entertainment Marketing Information Services ils développeront des services pour l'industrie de la musique, de la vidéo et des livres.

4.  Consumer Behaviour Group : études sur le comportement du consommateur

5.  Interactive Market Systems : le 3 décembre 1997 VNU acquiert Healthcare Communications (HCI).  L'entreprises fusionne avec PERQ Research Corporation.  Les deux sociétés fournissent des services d'information marketing dans le domaine médical et pharmaceutique aux agences publicitaires, aux fabricants et aux éditeurs[216].

 

     Le 16 août 1999 la VNU annonce l'acquisition importante de Nielsen Media Research.  L'entreprise est spécialisée dans le mesurage des indices de satisfaction et du taux d'écoute de la télévision aux Etats-Unis.  Elle mesure également les utilisateurs d'Internet[217].

 

§II.  BPI COMMUNICATIONS

 

     L'éditeur édite des publications professionnelles et fournit des données électroniques et services marketing qui ont un rapport avec les sous-divisions suivantes :

1.  Music Group : des publications comme Billboard, Musician, Music & Media

2.  Performance Group : The Hollywood Reporter, Back Stage/Back Stage WestCe dernier titre fusionne le 20 mai 1998 avec le magazine concurrent racheté Drama-Logue.

3.  Media Group : Adweek, LUXE, Shoot, BrandweekBPI acquiert le 24 septembre 1999 le Clio Award International pour son Groupe Media.  The Clio Award est un prix international dans la branche publicitaire

4.  Consumer Group : American Artist, Plants, Sites & Parks

5.  Design Group : Architecture, Interior etc.

     Le 20 mai 1995 BPI acquiert un intérêt de 65% dans le Sunshine Group Worldwide.  Ce groupe organise des congrès et des salons et publie un magazine professionnel destiné aux propriétaires de cinéma.  Enfin cette filiale de la VNU rachète Whitaker & Sons.  Cette société d'édition publie surtout pour le secteur des livres.  L'entreprise se divise en deux : Whitaker Business Publications qui publie l'hebdomadaire professionnel The Bookseller et la division Whitaker Information Services qui exploite e.a. BookTrack qui collecte par voie électronique des données de ventes du commerce anglais de détail de livres[218].

 

§III.  BILL COMMUNICATIONS

 

     Bill Communications édite des magazines professionnels et organise des salons dans les domaines de d'alimentation, du sales et marketing, de la formation etc.  De 1997 à 1999 sa position renforce considérablement.  Le 20 mai 1998 il rachète trois magazines professionnels de Young/Conway Publications pour le secteur alimentaire et restaurant.  Le 2 septembre 1998 il rachète trois titres business-to-business axés également sur le secteur alimentaire (Progressive Grocer, Frozen Food et RT-Retail Technology).  Avec des titres comme Restaurant Business e.a., Bill Communications dispose d'une position dominante dans le segment de l'industrie alimentaire.  Le 7 octobre 1998 il rachète l'éditeur business-to-business Shore-Varrone, qui publie entre autres les magazines professionnels Display & Design Ideas et Sports Trends.  L'éditeur organise également sept salons d'affaires, comme GlobalShop.  La position de Bill Communications dans le domaine de l'organisation de salons est à nouveau renforcée le 25 novembre 1998 par l'acquisition du Medtrade Management Group.  Ce groupe organise aux États-Unis trois salons dans le domaine de la santé publique comme, par exemple, le Medtrade Exposition & Conference.  En plus, le 5 février 1999 Bill Communications acquiert le Business Communication Group et le Beverage World Group de l'éditeur business-to-business Macfadden.  Ces sociétés publient treize magazines d'affaires comme Supermarket Business et Convenience Store News pour le commerce de détail dans le secteur alimentaire et Beverage World pour les producteurs et distributeurs de boissons.  Enfin, le 15 juin 1999 un magazine connu Inside Technology Training est acquis.  Par cette politique d'acquisitions l'assortiment de Bill Communications  compte en 1999 quarante-cinq magazines professionnels et trente et un salons, conférences et événements [219].

 

§IV.  STANDARD RATE AND DATA SYSTEMS

 

     Cette entreprise fournit de l'information sur les tirages et annonces publicitaires de différents types de médias aux agences publicitaires et annonceurs.

 

 

CHAPITRE VII : Telephone Directories - information services

 

     En avril 1997 la VNU se montre pour la première fois intéressé par l'acquisition d' ITT World DirectoriesWorld Directories, éditeur d'annuaires téléphoniques, est une filiale du conglomérat américain ITT qui exploite entre autres les chaînes d'hôtels Sheraton et Caesar's Palaces, quelques casinos et des écoles techniques.  ITT World Directories existe depuis 1967.  L'éditeur publie des annuaires et des guides professionnels et des affaires (les Pages d'Or) en Belgique, aux Pays-Bas, au Portugal, en l'Irlande, en l'Afrique du Sud, au Puerto Rico et aux îles américains Virgin.  World Directories est propriétaire de certaines marques connues comme Gouden Gidsen, Golden Pages, Pages d'Or et Paginas Amarelas.  Le siège est situé à Bruxelles.  ITT World Directories publie en 1997 un total de 108 annuaires alphabétiques et commerciaux, et ce, dans 6 langues différentes.  Leur tirage total est en 1997 de 34 millions d'exemplaires, en 1999 ce chiffre augmente à 35 millions.  Les marchés les plus grands sont la Belgique et les Pays-Bas, des pays dans lesquels 50 % du chiffre d'affaires et 75% des revenus sont réalisés.  Ceci est avantageux pour la VNU qui connaît extrêmement bien la région Bénélux[220]

 

     Aux Pays-Bas, le Gouden Gids paraît depuis 1969.  Les guides peuvent être consultés sur CD-ROM.  World Directories offre aussi un service de recherche téléphonique et est actif sur  Internet.  En Belgique et aux Pays-Bas, World Directories est un éditeur indépendant qui fait concurrence aux entreprises locales de télécommunication.  En Belgique, World Directories distribue 27 guides, aux Pays-Bas 26.  En plus l'éditeur a créé des joint ventures avec des entreprises de télécommunication de premier ordre en Irlande, au Portugal et en Afrique du Sud.  A Puerto Rico, les guides sont édités sur base de contrat, quoique pour la publication d'annuaires en Japon, un accord de conseil existe avec Nippon Telegraph & Telephone[221].

 

     ITT World Directories tire ses revenus de la vente des annonces dans les guides et les services de conseils à d'autres éditeurs de guides.  L'éditeur dispose d'une clientèle d'environ 500.000 entreprises, composée en grande partie des petites et moyennes entreprises.  Chaque année 78 à 98 % de ces entreprises renouvellent ces contrats pour faire de la publicité dans les guides de World Directories.  L'entreprise engage 2.300 employés. Par le rachat de World Directories, VNU veut croître dans un segment du marché périodique non cyclique.  En plus ce segment fait partie des marchés essentiels de la VNU : le marché du consommateur et le marché de l'information d'affaires[222].

 

     Le 18 décembre 1997 VNU annonce officiellement le rachat d'ITT World Directories pour 76 milliards de FB, l'acquisition la plus chère et la plus impressionnante dans son histoire.  A dessein le rachat définitif est prévu pour le 19 février 1998.  Ainsi la VNU évite les pertes que subit World Directories toutes les six premières semaines de l'année.  Le groupe compte, par cette acquisition, sur une hausse considérable de son bénéfice net de 30% au moins en 1998 .  En réalité le bénéfice net augmente de 32% en 1998 (cfr. supra), y compris le bénéfice réalisé par la vente des participations dans la télévision commerciale.  N'oublions pas que sans cette acquisition, le bénéfice net n'aurait augmenté que de 13%.  Le nom d'ITT World Directories change en VNU World Directories[223].

 

     En juillet 1999 le contrat de base entre VNU World Directories et Puerto Rico Telephone Company (PRTC) prend fin.  En échange d'une compensation à PRTC, VNU World Directories éditaient des annuaires téléphoniques à Puerto Rico.  PRTC a été privatisé et une société américaine, GTE Corporation, y a pris un intérêt.  Ainsi la VNU et GTE/PRTC décident le 22 avril de créer une joint venture.  Sous le nom Axesa Informacion Incorporade deux millions d'annuaires téléphoniques vont être édités à Puerto Rico et aux îles Virgin.  VNU participe pour 40%[224]

 

     Pour l'avenir la VNU veut lancer aux Pays-Bas un nouveau produit basé sur des données téléphoniques, ceci pour mieux concurrencer la société KNP, l'éditeur des annuaires téléphoniques.  Mais les plans sont encore tenus secrets.  En plus VNU prévoit une collaboration avec le groupe de télécommunication Telefónica en Espagne[225].  Pour des informations sur Promedia, la filiale belge de VNU World Directories, voir la troisième partie de ce mémoire.

 

 

CHAPITRE VIII : Les éditeurs éducatifs

 

     L'éditeur Malmberg est actif dans quatre segments.  La division "enseignement fondamental" est la plus réussie.  Presqu'un enfant sur deux lit un magazine éducatif de cet éditeur (Pippo, Bobo, Okki, Taptoe etc.).  En 1998 il prend l'initiative de vendre des paquets de livres pour enfants.  Cette action de vente Boektopper remporte du succès.  Le groupe d'édition "enseignement secondaire" subit les restructurations successives qui s'y déroulent.  En 1998 il lance 27 méthodes nouvelles pour 13 cours.  Le groupe d'édition "éducation adulte et professionnelle" se réjouit de l'intérêt accru dont ses produits jouissent.  Le groupe lance surtout des méthodes permettant d'apprendre l'anglais, l'allemand et le néerlandais.  Le projet multimédia Nieuwe Buren (Nouveaux Voisins), une méthode pour apprendre le néerlandais aux étrangers, connaît beaucoup de succès.  Quoique le chiffre d'affaires de "Malmberg Informatisering" augmente considérablement, les activités sont vendues le 19 mars 1999 à Stoas .  L'éditeur Van In sait renforcer sa position de marché en Wallonie et rachète le 19 mars 1999 l'éditeur éducatif d'Anvers Den Gulden Engel de Bosch & Keuning.  L'éditeur, spécialisé dans l'édition de livres scolaires pour l'enseignement secondaire, fusionnera avec Van In[226].

 

 

CHAPITRE IX : SCOOT

 

     Le 29 janvier 1997 VNU et Freepages concluent un accord pour la création d'une joint venture (50/50) aux Pays-Bas.  Le groupe anglais Freepages exploite sous le nom Scoot en Grande-Bretagne un service gratuit d'information interactif, accessible pour les consommateurs par téléphone, GSM, Internet et CD-ROM.  Le principe consiste en ceci que les intéressés peuvent téléphoner jour et nuit pour demander de l'information sur les fournisseurs de produits et services dans leur région.  Les entreprises paient Freepages pour être mentionnées comme fournisseurs.  Scoot est lancé aux Pays-Bas le premier septembre 1997 et doit surtout concurrencer le Gouden Gids.  La VNU y participe pour 50%, mais elle étend sa participation à 75% le 12 décembre 1998. Pour faire du bénéfice, Scoot a besoin de 20.000 annonceurs.  En même temps VNU et Freepages recherchent des possibilités de lancer ce service en Belgique et en Luxembourg.  Le 31 octobre 1997 la VNU acquiert un intérêt de 10% dans FreepagesScoot Belgique est lancé le 30 mai 1998.  Les renseignements que l'on peut y obtenir sont de trois types : les Business Classified qui regroupent toutes les informations disponibles dans les annuaires, les informations Arts and Entertainment qui concernent les événements culturels, les cinémas et théâtres et les Local Communities pour tous les services de proximité (administrations, communes etc.).  Pour l'avenir  VNU veut optimaliser la collaboration entre Scoot Nederland et World Directories[227].

 

     Le 30 juin 1999 la VNU crée VNU Internet Publishing.  Ce segment va préparer des projets Internet qui concernent toutes les divisions, soutenir les activités existantes et dresser la carte des nouveaux développements.  Chaque division reste responsable de ses propres activités en ligne[228].

 

 

CONCLUSION

 

     Actuellement plus de la moitié du chiffre d'affaires de la VNU est réalisée à l'étranger, et ce pourcentage va vraisemblablement encore augmenter à l'avenir. La VNU devient donc un groupe international. Pour le faire savoir au monde entier elle va mettre tout en oeuvre: elle change de style ,  elle change de nom,  bref elle se donne une nouvelle image. Désormais VNU ne signifie plus rien.  L’image qu’elle diffuse maintenant à travers le monde n’a plus qu'un but: refléter le nouveau dynamisme du groupe. Nous pouvons donc parler d'une véritable métamorphose de ce groupe à la fin des années 90.  L'Information professionnelle a définitivement dépassé en importance la division la plus grande de la VNU, à savoir la division des Magazines grand public.   En ce qui concerne cette dernière, le management cherche surtout la croissance en Europe de l'Est.  L'acquisition des parts de marché semble être le mot clé de cette politique.  Mais VNU Magazines ose prendre des risques, notamment par ses participations dans un éditeur russe indépendant bien que dirigé par un néerlandais.  Surtout le magazine Cosmopolitan est un succès énorme.  Aux Pays-Bas, pour vendre les magazines grand public, le groupe fait beaucoup d'efforts; notamment par la création de sites électroniques,  en associant les noms des magazines à des produits,  ou encore, par des repositionnements et par de nouveaux lancements.  Par cette concurrence et un besoin croissant d'informations spécialisées, plus personnalisées, ce marché reste très dynamique.  La concurrence est moins forte en Belgique, mais Mediaxis doit réaliser une restructuration approfondie pour fusionner les trois éditeurs différents, et ce, au détriment de certains titres et de certains journalistes.  Les techniques marketing deviennent également très commerciales.

 

     Si on parle d'un éditeur géant, c'est certainement le cas après le rachat d'ITT World Directories pour une somme immense.  Mais l'éditeur des annuaires téléphoniques et guides professionnels et d'affaires semble être une mine d'or, en tout cas c'est à lui qu'est due la hausse considérable du résultat, du bénéfice et du chiffre d'affaires en 1998.  Après un an, la contribution de cet éditeur au chiffre d'affaires est égal à celle du Groupe de Quotidiens.

 

     Le Groupe de Quotidiens reste important, mais la direction prévoit des restructurations pour que le groupe soit rentable à l'avenir.  Le management craint un déclin du volume publicitaire pour les quotidiens régionaux.  Selon une étude, les toutes-boîtes de la VNU ont un taux de lectorat élevé et sont donc intéressants pour les annonceurs régionaux.  Moins rose est la situation pour les quotidiens de câble.  Les télévisions régionales par contre, connaissent du succès, et TV Limburg fusionne avec la chaîne régionale publique. 

 

     A côté de l'exploitation des banques de données, VNU USA organise des salons d'affaires et édite des publications dans divers domaines.  En août 1999, la VNU USA renforce considérablement sa position de marché en acquérant Nielsen Media Research.  Ce sont là autant de signes indiquant que la croissance du groupe aura lieu de plus en plus dans ce secteur.  Les Marketing Information Services en Europe sont dans une phase préparatoire, mais la VNU BIE mène une vraie politique d'acquisitions pour renforcer cette branche.  La presse informatique reste le pilier le plus important de Business Information Europe.

 

     Enfin, les médias électroniques attirent l'éditeur international.  Commercialiser Internet, lancer de nouveaux projets, inventer de nouveaux services, sont les perspectives pour le proche avenir.  Scoot, le service d'information interactif, n'est qu'un exemple et beaucoup d'autres suivront. 

 

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[182]  "Uitgever van deze krant bij 500 grootste bedrijven", in BN/De Stem, 29.01.1999.

[183]  "VNU definieert drie kernactiviteiten", in Financieel Economische Tijd, 28.05.1998, p. 13

[184]  "Nieuw Corporate design VNU", Persberichten 1999, 07.14.1999.

[185]  Gids Informatiesector 1997/1998, op.cit., p. 146.  VNU Jaarverslag 1997, p. 19.  "VNU Reorganiseert Nederlandse tak", in Financieel Economische Tijd, 11.03.1997.

[186]  Gids Informatiesector 1998/1999, NBCL Uitgeverij /Media Business Press bv, Den Haag/Rotterdam, 1998, p. 188.  VNU Jaarverslag 1997, p. 19.  VNU Annual Report 1996, p. 19.

[187]  VNU Annuel Report 1998, p. 18.  Gids Informatiesector 1998/1999, op.cit., p. 189.  "VNU en TMF vechten om jonge lezeressen", in Adweek, 9, 04.03.1999. "One als morgen in de winkel", in Reclameweek, 14.04.1999.

[188]  Gids Informatiesector 1998/1999, op.cit.,p. 187.  VAN DER GAAG (A.),"Uitgever De Wit : 'Margriet en Libelle lijken te veel op elkaar'", in Adformatie, 11, 18.03.1999.

[189]  "VNU neemt via HPR 75% belang in de woonbeurs" in Persberichten 1998, 05.03.1998.  "VNU neemt WIN Productions over" in Persberichten 1998, 15.07.1998.

[190]  VNU Annual Report 1998, pp. 18-19. "Fusie tussen IDTV en D&D Producties', in Persberichten 1999, 08.04.1999.

[191]  "Tijdschriften te huur", in Nieuwstribune, 17.06.1999.

[192]  SIMON (CH.), "Point de mirene dites plus S.I.E, dites Mediaxis" dans Eco-Soir, 27.06.1997, p. 13.

[193]  ALBERS (I), "Intern Kannibalisme is nu voorbij", in De Standaard, 29.07.1998, p. 17.  ALBERS (I.), "P-Magazine verhuist van fabrieksgebouw naar rijhuise" in De Standaard, 31.07.1998, p. 15.  Gids Informatiesector 1998/1999, op.cit., pp. 106-107.

[194]  "Met een schot hagel in de struiken schieten, en wie weet waat loopt daar allemaal rond : die tijd is voorbij", in De Financieel Economische Tijd, 28.11.1996

[195]  "Mediaxis veut quitter TNCC", in MM News, 425, 04.06.1998, p. 5.

[196]  "VNU neemt Tsjechische uitgeverij Ring over", in Persberichten 1997, 18.04.1997.  "VNU versterkt positie in Tsechië met overname van uitgeverij Kwety Ceské", in Persberichten 1997, 03.07.1997.  VNU Jaarverslag 1997, p. 21. "VNU strengthens position in czech republic through acquisition of Strategie Praha", in Press Release, 24.06.1999.

[197]  VNU Jaarverslag 1997, p. 21.  VNU Annual Report 1998, p. 19.  Voir annexe p.

[198]  "VNU neemt 35% belang in Independent Media in Rusland", in Persberichten 1997, 02.12.1997. "Independant media, Financial and Wall Street Journal will jointly publish new russian busines daily", in Press release, 07.04.1999.

[199]  VNU Annual Report 1998, p. 19.

[200]  VNU Jaarverslag 1997, p. 19.  VNU Annual Report 1998, p. 19.

[201]  Informatie als professie, Brochure interne de la VNU, 1998, p. 7.  Gids Informatiesector 1998/1999, op.cit., p. 165

[202]  VNU Annual Report 1998, p. 20.  Gids Informatiesector 1998/1999, op.cit., p. 167.  "Regionale dagbladuitgevers richten organisatie voor nationale advertientieverkoop op", in Persberichten 1998, 04.03.1998.  "Onderzoek naar verandering organisatie Dagbladengroep", in Persberichten 1999, 29.03.1999.

[203]  "VNU definieert drie kernactiviteiten", in Financieel Economische Tijd, 28.05.1998, p. 13.

[204]  Informatie als professie, brochure interne VNU, 1998, p. 11.  FILIPPO (B.), "We staan superdicht bij de consument", in Nieuws Tribune, 04.02.1999.  Voir annexe p.

[205]  Informatie als professie, Brochure interne VNU Dagbladengroep, 1998, p. 12.

[206]  Informatie als professie, Brochure interne VNU Dagbladengroep, 1998, p. 13.  "Regionale tv gaat meer samenwerken", in De Journalist, 12.02.1999.  "Geschiedenis van TV8 is kort maar ook hevig", in Brabants Dagblad, 09.07.1999.

[207]  Informatie als professie, Brochure interne VNU Dagbladengroep, 1998, p. 14.  "VNU stapt uit City Online", in Financieel Economische Tijd, 29.12.1997.

[208]  "CLT-Ufa ziet in VTM toegang tot Vlaamse televisiemarkt", in Financieel Economische Tijd, 15.01.1997.

[209]  "Holland Media Group lijdt 47 miljoen gulden verlies", in Financieel Economische Tijd, 19.07.1997.

[210]   Gids Informatiesector 1998/1999, op.cit., p. 204.

[211]  "Qui rachètera les parts de Mediaxis dans VTM ?, in MM News, 419, 22.04.1998, p. 1.  "VNU verkoopt belang in HMG aan CLT-Ufa", in Persberichten 1998, 01.07.1998.  "VNU verkoopt belang in VTM aan Vlaamse Media Holding", in Persberichten 1998, 17.07.1998.  Gids Informatiesector 1998/1999, op.cit., p. 203.  En 1997 Concentra a vendu ses participations dans VTM au De Persgroep.

[212]  "VNU en RCV Entertainement B.V. te Hilversum hebben overeenstemming bereikt inzake de deelname van 50% van VNU in RCV Entertainment", in Persberichten 1997, 01.05.1997.

[213]  "VNU neemt Excelsior Informatique in Frankrijk over", in Persberichten 1997, 17.04.1997. "VNU announces acquisition of CMP UK and France", in Press Release 1999, 09.07.1999.  "VNU wint slag om merknaam Intermediair", in De Standaard, 01.07.1999.

[214]  "Calyx Nederland gaat verder onder de naam Claritas Nederland", in Persberichten 1997, 01.10.1997.

[215]  "VNU in joint venture met Zweedse EBC Information", in Persberichten 1997, 06.06.1997.  "VNU neemt Axis Conseil in Frankrijk over", in Persberichten 1997, 30.06.1997.  "VNU strengthens marketing information position in Europe", in Press Releases 1999, 19.01.1999.  "VNU acquires 40% interest in Altwood Systems in UK", in Press Releases 1999, 01.02.1999.  "VNU versterkt positie marketing informatiediensten in Frankrijk door overname van Adde", in Persberichten 1999, 01.07.1999.

[216]  "VNU USA wil NDS van Equifax overnemen", in Persberichten 1997, 15.05.1997.  "VNU neemt The National Research Group van Cordiant over", in Persberichten 1997, 15.09.1997.  "VNU neemt Healthcare Communication over", in Persberichten 1997, 03.12.1997.  "VNU Marketing Information Services en Soundscan gaan samenwerken", in Persberichten 1998, 20.03.1998.  "VNU versterkt positie professionele informatie in de VS met drie overnames", in Persberichten 1998, 20.05.1998.

[217]  "VNU enters into agreement to acquire Nielsen Media Research, in Press Releases 1999, 16.08.1999, Voire annexe p.

[218]  "VNU USA neemt Clio Awards International over", in Persberichten 1997, 24.09.1997.  VNU versterkt positie professionele informatie in de VS met drie overnames", in Persberichten 1998, 20.05.1998.  "VNU neemt Whitaker in GB over", Persberichten 1999, 24.06.1999.

[219]  "VNU USA neemt drie vakbladen van progressive Grocer Associates over", in Persberichten 1997, 02.08.1997.  "VNU neemt Shore-Varrone in de VS over", in Persberichten 1998, 07.10.1998. "VNU USA wil Medtrade Management Group overnemen", in Persberichten 1998, 25.11.1998.  "VNU acquires the trade publishing operations of Macfadden in the United States", in Press Releases 1999, 05.02.1999.  "Bill Communications acquires Inside Technology training", in Persinformatie, 15.06.1999.

[220]  VNU Jaarverslag 1997, pp. 34-35.  "VNU toonde interesse in telefoonactiviteiten van ITT", in Financieel Economische Tijd, 29.09.1997.

[221]  VNU Jaarverslag 1997, pp. 34-35.

[222]  VNU Jaarverslag 1997, pp. 34-35.

[223]  "VNU sluit overeenkomst voor overname van ITT World Directories", in Persberichten 1997, 18.12.1997.

[224]  "VNU gaat samen met GTE et PRTC telefoongidsen uitgeven in Puerto Rico", in Persberichten 1999, 22.04.1999.

[225]  "Uitgever VNU aast op de markt van telefoonnummers", in Het Financieele Dagblad, 18.03.1999.

[226]  VNU Jaarverslag 1997, p. 30.  VNU Annual Report 1998, pp. 28-29.  "VNU dochter Van In neemt educatieve uitgeverij Den Gulden Engel over" et "Malmberg verkoopt activiteiten onderwijsautomatisering", in Persberichten 1999, 19.03.1999.

[227]  "Joint venture VNU en Freepages definitief", in Persberichten 1997, 29.01.1997.  "VNU neemt 10% belang in Britse Freepages Group", in Persberichten 1997, 31.10.1997.  "VNU en Freepages willen gratis telefonische informatiedienst in België", in Financieel Economische Tijd, 03.09.1997.  "...Toujours prêt ?, in Trends/Tendance, 16.04.1998.

[228]  "VNU stroomlijnt Internet-activiteiten", in Informatiebulletin, 30.06.1999.